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Effet du stade de lactation et de la parité sur le renouvellement des cellules des glandes mammaires

Effet du stade de lactation et de la parité sur le renouvellement des cellules des glandes mammaires
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Effet du stade de lactation et de la parité sur le renouvellement des cellules des glandes mammaires


L’objectif de cette étude est d’analyser les facteurs touchant les glandes mammaires
des vaches multipares (qui ont vêlé plusieurs fois) et des vaches primipares (qui ont
vêlé une seule fois). Des biopsies ont été effectuées sur les glandes mammaires à
différents stades de lactation (10, 50 et 250 jours de lactation) afin d’évaluer
l’expression des gènes et de déterminer l’ADN et le contenu en synthase d’acides gras.
La journée précédant les biopsies, des échantillons de lait ont été prélevés et utilisés
pour évaluer l’activité protéasique et pour établir les concentrations de stanniocalcine-1
(STC). Des échantillons sanguins ont aussi été prélevés pour mesurer les
concentrations de facteur de croissance 1 analogue à l’insuline, de prolactine et de
STC. L’étude montre que la production laitière était supérieure chez les vaches
multipares par rapport aux vaches primipares au 10e et au 50e jours de lactation, tandis
que la production était la même après 250 jours de lactation. Les stades de lactation
n’ont pas influé sur l’expression des gènes liés à la synthèse du lait, sauf pour ce qui
est du gène de la stéaroyl CoA désaturase, mais l’expression des gènes de l’acétyl
CoA carboxylase, de la bêta caséine et de la synthèse d’acides gras était inférieure
chez les vaches primipares après 10 jours de lactation. L’expression des gènes des
protéines bax pro-apoptotique et bcl-2 anti-apoptotique était supérieure chez les
vaches primipares, mais le rapport bax/bcl-2 est demeuré le même. La concentration
d’ADN mammaire et la quantité de synthase d’acides gras étaient supérieures chez les
vaches multipares après 10 jours de lactation. Au fur et à mesure de la progression
dans le temps des stades de lactation, on a observé une augmentation de la
concentration sérique de facteur de croissance 1 analogue à l’insuline, et la
concentration était supérieure chez les vaches primipares. On a également observé
une augmentation de la concentration de STC dans le lait. Chez les vaches primipares,
la concentration maximale de prolactine sérique a été atteinte après 10 jours de
lactation, tandis qu’elle a été atteinte au 50e jour de lactation chez les vaches
multipares. Dans les deux groupes de vaches, la concentration de prolactine était
inférieure au 250e jour de lactation. Les auteurs de l’étude concluent que les glandes
mammaires des vaches primipares ont une plus grande capacité de renouvellement

cellulaire et un plus faible degré de différentiation.

Journal of Dairy Science, Décembre 2006, Volume 89, Numéro 12, pages 4669-4677