Suite à l’été humide de nombreux cas de fasciolose sont observés sur le terrain occasionnant des saisies de foies à l’abattoir et des cas d’avortements.
Symptômes
Chez les ovins on observe 2 formes de fasciolose :
la forme aiguë
Elle apparaît souvent en automne et fait suite à des infestations d’été lors d’année pluvieuse. Elle est due à la migration des formes immatures dans le foie et provoque un syndrome d’anémie aiguë avec perte d’appétit, pâleur des muqueuses et asthénie.
La mort est possible par complication d’hépatite nécrosante.
Les lésions à l’autopsie sont : péritonite, hépatite avec un foie friable contenant des jeunes Douves en grande quantité qui ont littéralement «labouré» le parenchyme hépatique.
la forme chronique :
Elle est plus fréquente, apparaît en automne et s’affirme en hiver.
Au début la migration des formes immatures donnent des signes analogues à la forme aiguë. Puis en phase d’état on observe : pâleur des muqueuses avec oedème de la conjonctive, amaigrissement, chute de la lactation, oedème sous-glossien (signe de la bouteille), apparition d’une diarrhée chronique. A cette phase on peut observer des avortements et l’évolution vers la mort peut se faire en 4-5 mois.
Les lésions à l’autopsie sont : cachaxie, cirrhose, cholangite chronique avec hypertrophie des canaux biliaires et distension de la vésicule biliaire. La section du foie fait apparaître des Douves adultes en nombre.
La Grande Douve est très pathogène chez le mouton car contrairement au bovin il a une immunité de protection faible et il résiste donc moins bien à une réinfestation. De plus, le parasite vit plus longtemps dans le foie du mouton : plusieurs années, contre 6 à 12 mois dans le foie d’un bovin.
Diagnostic
Il peut se faire à partir de signes chroniques caractéristiques : amaigrissement, mauvais état général, signe de la bouteille, anémie (attention ces 2 derniers signes existent aussi avec la strongylose de la caillette due à Haemonchus contortus).
A l’autopsie les lésions du foie et la présence des parasites confirment le diagnostic. Un diagnostic du troupeau peut être fait :
- par analyse coprologique sur plusieurs brebis (10 environ) en cherchant les oeufs de Grande douve, mais attention la période prépostante (c’est à dire la période entre l’infestation et la ponte des Douves adultes) est très longue d’où des résultats faussement négatifs d’infestations pourtant réelles mais récentes.
- Par analyse sanguine (test Elisa) de mélanges d’animaux sachant que les anticorps contre la Grande Douve apparaissent 3 semaines après l’infestation.
Prévention et traitement
La prévention consiste à limiter voire supprimer les sources d’infestation du mouton, donc à modifier le biotope de l’hôte intermédiaire (la limnée) : drainage, clôture des zones humides (gîtes à limnées).
Le traitement vise à débarrasser les animaux de leurs parasites et donc de diminuer l’émission d’oeufs sur les
parcelles.
On conseille en général au minimum 2 traitements annuels : un en début d’été pour lutter contre les risques d’infestations dus aux larves trans-hivernantes, un au début de l’hiver ou à la rentrée en bergerie pour lutter contre le risque d’infestation durant l’été.
Si l’été a été pluvieux, un traitement de début d’automne sera envisagé. Le choix de la molécule se fera en fonction de son activité sur les formes immatures, de ses délais d’attente et de son éventuelle rémanence.
Par T. Duclairoir
Dr. Vétérinaire à Bellac
Cycle parasitaire
La fasciolose ou maladie de la Grande Douve est une maladie parasitaire provoquée par les migrations dans le parenchyme hépatique et l’accumulation dans les voies biliaires d’un parasite: Fasciola hépatica ou Grande Douve.
Adulte c’est un vers plat pouvant atteindre 30 mm de long sur 13 mmn de large, en forme de feuille et de
couleur brune.
Son cycle est le suivant :
N.B : miracidium, cercaire, métacercaire sont des formes larvaires de la Grande Douve.Symptômes
Chez les ovins on observe 2 formes de fasciolose :
la forme aiguë
Elle apparaît souvent en automne et fait suite à des infestations d’été lors d’année pluvieuse. Elle est due à la migration des formes immatures dans le foie et provoque un syndrome d’anémie aiguë avec perte d’appétit, pâleur des muqueuses et asthénie.
La mort est possible par complication d’hépatite nécrosante.
Les lésions à l’autopsie sont : péritonite, hépatite avec un foie friable contenant des jeunes Douves en grande quantité qui ont littéralement «labouré» le parenchyme hépatique.
la forme chronique :
Elle est plus fréquente, apparaît en automne et s’affirme en hiver.
Au début la migration des formes immatures donnent des signes analogues à la forme aiguë. Puis en phase d’état on observe : pâleur des muqueuses avec oedème de la conjonctive, amaigrissement, chute de la lactation, oedème sous-glossien (signe de la bouteille), apparition d’une diarrhée chronique. A cette phase on peut observer des avortements et l’évolution vers la mort peut se faire en 4-5 mois.
Les lésions à l’autopsie sont : cachaxie, cirrhose, cholangite chronique avec hypertrophie des canaux biliaires et distension de la vésicule biliaire. La section du foie fait apparaître des Douves adultes en nombre.
La Grande Douve est très pathogène chez le mouton car contrairement au bovin il a une immunité de protection faible et il résiste donc moins bien à une réinfestation. De plus, le parasite vit plus longtemps dans le foie du mouton : plusieurs années, contre 6 à 12 mois dans le foie d’un bovin.
Diagnostic
Il peut se faire à partir de signes chroniques caractéristiques : amaigrissement, mauvais état général, signe de la bouteille, anémie (attention ces 2 derniers signes existent aussi avec la strongylose de la caillette due à Haemonchus contortus).
A l’autopsie les lésions du foie et la présence des parasites confirment le diagnostic. Un diagnostic du troupeau peut être fait :
- par analyse coprologique sur plusieurs brebis (10 environ) en cherchant les oeufs de Grande douve, mais attention la période prépostante (c’est à dire la période entre l’infestation et la ponte des Douves adultes) est très longue d’où des résultats faussement négatifs d’infestations pourtant réelles mais récentes.
- Par analyse sanguine (test Elisa) de mélanges d’animaux sachant que les anticorps contre la Grande Douve apparaissent 3 semaines après l’infestation.
Prévention et traitement
La prévention consiste à limiter voire supprimer les sources d’infestation du mouton, donc à modifier le biotope de l’hôte intermédiaire (la limnée) : drainage, clôture des zones humides (gîtes à limnées).
Le traitement vise à débarrasser les animaux de leurs parasites et donc de diminuer l’émission d’oeufs sur les
parcelles.
On conseille en général au minimum 2 traitements annuels : un en début d’été pour lutter contre les risques d’infestations dus aux larves trans-hivernantes, un au début de l’hiver ou à la rentrée en bergerie pour lutter contre le risque d’infestation durant l’été.
Si l’été a été pluvieux, un traitement de début d’automne sera envisagé. Le choix de la molécule se fera en fonction de son activité sur les formes immatures, de ses délais d’attente et de son éventuelle rémanence.
Par T. Duclairoir
Dr. Vétérinaire à Bellac
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